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Rectocolite hémorragique : la nature passe à l’action !

Le nombre de consultations pour rectocolite hémorragique (RCH) augmente. Les chiffres à l’échelle nationale vont dans le même sens : 1 personne sur 1 000 en est atteinte en France. Le déclenchement semble se concentrer entre 20 et 30 ans, sans grande distinction entre les hommes et les femmes.

Ces simples constats m’amènent à aborder cette pathologie dans ce nouvel article de blog, en mettant l’accent sur la compréhension de ses mécanismes ⚙️ déclencheurs et sur le plan d’action à mettre en place.

Famille d’appartenance

Tout comme la maladie de Crohn à l’honneur de l’article du mois dernier, la rectocolite hémorragique est une Maladie Inflammatoire Chronique de l’Intestin (elle fait partie des MICI). En tant que telle, elle suit la même courbe d’évolution que la maladie de Crohn, avec une augmentation significative du nombre de cas dans les pays développés. Ces derniers sont suivis de près par les pays en développement, notamment en Asie et au Moyen Orient.

Ça se passe où ?

Cette pathologie se concentre dans 50% des cas dans le colon. On parle alors de rectite. Elle peut aussi s’étendre au rectum et à la totalité du colon. On parle alors de pancolite. L’anus et l’intestin grêle semblent être épargnés.

C’est d’ailleurs cette localisation ? qui aide à distinguer la rectocolite hémorragique de la maladie de Crohn et du syndrome du colon irritable.

L’alternance

Tout comme la maladie de Crohn, la rectocolite hémorragique se caractérise par une alternance de phase de poussées et de phases de rémission. La durée des unes et des autres est imprévisible et variable, ce qui fait de cette maladie une pathologie invalidante ayant un poids certain sur la conduite des activités au quotidien.

Symptômes inflammatoires

Quels sont les symptômes signalant une inflammation ? Nous pourrions les classer en deux groupes : 

– Les symptômes inflammatoires de l’appareil digestif même et…

– Ceux périphériques.

Dans la première catégorie, citons les diarrhées hémorragiques, les brûlures rectales, les coliques aussi soudaines que douloureuses, les maux de ventre pendant les poussées, les empreintes…

Dans la seconde catégorie figurent la fatigue chronique, la fièvre ?, les essoufflements, les rhumatismes, les inflammations oculaires, la pâleur, l’anémie, les douleurs articulaires (spondylarthrite), les aphtes buccaux, le psoriasis…

A la recherche des causes… pas perdues !

Je vous propose de remonter le fil de la pathologie pour nous pencher sur ses causes. Longtemps décrites comme “pas claires”, “mal définies” ou “troubles”… elles existent bel et bien et ne sont certainement pas des causes perdues !

Ce qui les caractérise, c’est leur multiplicité, leur accumulation et durée dans le temps et les liens qui les unissent les unes aux autres. Elles s’expliquent donc une fois encore par le fait que tout est relié en nous ! Chaque organe, chaque système dépend des autres réalités et ne saurait être analysé de façon isolée.

Vue d’ensemble

Quelle est alors la vue d’ensemble des causes possibles ? Elle implique vraisemblablement une prédisposition génétique comme socle de départ. Si des gènes ont été identifiés, leur rôle dans la gravité de l’affection semble toutefois être moindre.

Ensuite, et si vous me suivez et lisez régulièrement mes publications cela ne vous surprendra pas, elle fait état d’un déséquilibre ⚖️ du système immunitaire. Ce dernier est à mettre en lien avec nos intestins, j’y reviens en détail plus loin.

S’ajoute à cela une hygiène de vie…qui n’en est pas une : absence d’oxygénation cellulaire, alimentation inadaptée, prise médicamenteuse répétée… 

Cerise sur le gâteau : les causes environnementales ? et psychologiques qui ne font qu’aggraver la situation.

Je vous présente chacun de ces points en détail ci-dessous, avec en prime des pistes d’action car, oui, il est possible d’agir et de retrouver un confort de vie général !

Maladie auto-immune ou pas ?

Voici une question qui revient souvent. Dans le cas de la rectocolite hémorragique, le système immunitaire se met à lutter contre les bactéries présentes dans le système digestif, plus particulièrement le colon. Résultat : une réaction excessive de nos défenses immunitaires et l’inflammation ? conséquente de la muqueuse intestinale.

En d’autres termes, le processus de défense de notre organisme se retourne contre nous. Nous sommes donc bien en présence d’une maladie auto-immune.

Immunité : remettons de l’ordre !

C’est un fait reconnu et acquis : nos intestins nous défendent corps et âme contre d’éventuelles agressions. Pour cela, ils reposent essentiellement sur trois éléments intimement liés :

1 – La muqueuse intestinale joue le rôle d’une barrière sélective assurant l’étanchéité face aux agents pathogènes. Lorsque sa perméabilité est atteinte, c’est la porte ouverte aux molécules indésirables. C’est ce qu’on appelle le syndrome de l’intestin poreux (ou porosité intestinale). Leur entrée dans notre organisme déclenche la réaction du système immunitaire.

2 – Le microbiote intestinal : essentiel dès nos toutes premières années de vie, il met en place nos défenses immunitaires, apprenant à distinguer les amis des ennemis. Dans cette vidéo je vous présente les liens essentiels entre le microbiote intestinal et notre immunité.

3 – Le système immunitaire même : 70% de nos cellules immunitaires se trouvent dans… notre intestin, plus précisément dans notre flore intestinale !

Lorsque cet mécanisme parfaitement rodé est mis à rude épreuve (alimentation déséquilibrée, hygiène de vie à revoir, prise médicamenteuse excessive… qui dégradent la muqueuse intestinale), la réponse immunitaire se dérègle et s’en prend à nos propre cellules. Dans le cas de la RCH, à celles du colon. En bout de course, nos émonctoires sont eux aussi submergés. Le terrain est alors propice aux pathologies en tout genre, notamment aux inflammations chroniques et… la RCH !

Les dégâts de l’alimentation fashion

Afin d’y voir plus clair, commençons par regarder de quelle façon notre alimentation agit sur la RCH. Bouddha bowl ? et autres salades composées ont l’air bien alléchants et font fureur. Cette tendance risque d’ailleurs de se confirmer avec les beaux jours et la fameuse envie de salades composées ! Les aliments qui les composent peuvent être sains et recommandés en règle générale. Je pense aux oléagineux, aux fruits, aux légumineuses, par exemple.

Cela dit, la tendance actuelle consiste à vouloir…en fair trop en proposant un repas unique (le fameux “bowl” – bol) composés d’un (pas si) savant mélange d’une multitude d’ingrédients. Parmi ceux-ci, les mélanges de graines jouissent d’un beau succès. Seulement voilà, mélangées sans discernement, elles se transforment en bombes à fermentation difficiles à gérer et source d’irritations intestinales.

Comment faire ? Faciliter le travail des intestins en faisant tremper les graines. Mieux encore, en les broyant (mixant) ! De cette manière, elles deviennent plus digestes. Nous pouvons alors les ingérer et profiter pleinement de leurs apports nutritionnels.

C’est ainsi que les bonnes combinaisons finissent par ne pas être respectées et par être source de putréfaction et fermentation dans les intestins. Ce cocktail ne fait qu’aggraver et favoriser la RCH.

Votre naturopathe est là pour vous guider vers les alliances alimentaires appropriées nécessaires à la bonne digestion et à l’absorption optimale ?? des nutriments.

D’un extrême à l’autre

Autre phénomène alimentaire que je constate lors des consultations : la baisse drastique de la consommation de protéines animales. Elles sont victimes de campagnes médiatiques qui ont vite fait de prendre des raccourcis.

Certes, les excès sont, en règle général, à proscrire. Cela dit, les œufs ?, pour ne prendre qu’un exemple, ont subi une mise au ban injustifiée pendant les années 1980-1990. Je vous en dis plus à ce sujet, sur leur valeur nutritionnelle et leurs bienfaits ici. Dans la foulée et l’enthousiasme général, la viande et le poisson ont sensiblement subi le même sort.

Or, les protéines animales sont nécessaires au bon fonctionnement de tout notre organisme. De bonne qualité, ciblées et consommées de façon raisonnable, elles permettent d’équilibrer les apports, de nourrir nos muscles (l’appareil digestif est aussi constitué de muscles !) et favorisent la sécrétion de bonnes hormones.

En pratique, et pour vous donner un ordre d’idée utile, ces protéines devraient prendre environ 1/3 de notre assiette. Comme souvent, la modération est donc à l’honneur ? ! Sois attentif aussi à l’origine et à la qualité des protéines choisies en te fiant aux labels Rouge ou BleuBlancCœur, par exemple.

Je grignote, tu grignotes…

…il grignote. Or, le grignotage constitue une habitude addictive à éviter lorsque l’on souffre de RCH. En effet, il sollicite constamment ? notre système digestif. Ainsi stimulé sans relâche, il lui devient impossible de faire des pauses si nécessaires à son nettoyage.

Dans ce contexte, il est important de retrouver une certaine cadence. Pour cela, mieux vaut s’alimenter 4 fois par jour : petit-déjeuner, déjeuner, collation (ah le charme du goûter !) et dîner. Ce rythme retrouvé permet au système digestif d’alterner de façon équilibrée entre phases de travail et phases de nettoyage, pour notre plus grand bien !

Quelques produits naturels qui soulagent l’inflammation

En parallèle de ce plan d’action qui vise à remettre de l’ordre dans nos assiettes et à soutenir notre immunité, la naturopathie peut contribuer à soulager l’inflammation. Pour cela, elle se sert de produits ciblés ?. D’origine naturelle, de préférence biologiques, ils apportent une aide supplémentaire aux actions de fond mises en place.

En direct de la ruche

Faisons un petit tour du côté de la ruche. Source d’inestimables richesses, elle nous propose la propolis. 

Il est intéressant de noter que la propolis est l’outil biologique utilisé par les abeilles ? pour protéger leur ruche et leur reine. C’est un véritable bouclier qu’elles mettent en place afin de garantir leur équilibre et leur survie. Ça tombe bien, tu ne trouves pas ?

Riche en oligo-éléments, vitamines et bioflavonoïdes, la propolis stimule et préserve l’activité de nos cellules, notamment celles du système digestif. Petit plus appréciable : les bioflavonoïdes détruisent les agents pathogènes dans ce même système tout en restaurant la flore intestinale.

Quand le charbon s’active

Issu de la combustion de matières végétales, le charbon végétal actif présente une structure particulièrement poreuse. Celle-ci lui permet d’absorber efficacement toxines, gaz ? et agents nocifs présents dans le système digestif.

Disponible sous forme de poudre très fine ou de granulés, il bénéficie d’une structure qui assure une répartition et un effet optimal une fois ingéré.

Quelques précautions s’imposent toutefois : le charbon actif est si efficace… qu’il absorbe tout (ou presque !) sur son passage. Autrement dit, mieux vaut le prendre à distance des éventuels médicaments ou de la pilule contraceptive, par exemple.

Objectif : restaurer 

Parmi les remèdes intéressants, pensons aussi au curcuma et à la glutamine. Le premier vient en aide aux personnes atteintes de la RCH grâce à la curcumine qui active les principes anti-inflammatoires de cette épice.

La seconde est un acide aminé sous forme de complément visant à restaurer les cellules intestinales. L’objectif est de les remettre en état. Ainsi requinquées, elles permettent de resserrer la muqueuse intestinale et d’en retrouver l’imperméabilité sélective. Celle-ci bloque le passage aux ennemis qui viennent autrement affoler le système immunitaire, ouvrant ainsi la voie aux inflammations et aux MICI.

A noter qu’il existe actuellement pléthore de types de glutamine, mais la qualité n’est pas toujours au rendez-vous. Afin de trouver le meilleur complément et d’affiner dosage et mode d’administration, demandez toujours conseil à votre naturopathe.

Dans l’air du temps…

Dans la vue d’ensemble des facteurs déclenchants de la RCH, je mentionnais l’environnement. La pollution (au sens très large du terme) qui le caractérise nous expose à toutes sortes d’actifs tristement nocifs parmi lesquels les perturbateurs endocriniens, par exemple.

Ces substances étrangères à notre organisme ne sont pas reconnues par celui-ci. Dans ses rangs, notamment ceux du système immunitaire, c’est l’affolement, l’hyper-réaction et… le déclenchement de l’inflammation ! 

Où se cachent-ils de préférence, ces perturbateurs ? Dans l’alimentation industrielle, les pesticides, les lessives, les produits cosmétiques, les métaux lourds (préférez la consommation de petits poissons gras !), les fumées (y compris la cigarette ? !), les particules fines…

Afin de soutenir et préserver notre organisme, nos cellules et notre système immunitaire, oxygénons-nous au contact de la nature. L’earthing, le bain de forêt, la marche nordique sont des activités et rituels de plein air tout indiqués pour relancer une bonne oxygénation, sans excès. En complément, le bol d’air Jacquier est aussi une solution intéressante.

Quand quantité ne rime pas forcément avec qualité

En cas de RCH, les médicaments prescrits sont les suivants : 

1 – Anti-inflammatoires,

2 – Corticoïdes,

3 – Anti-TNF,

4 – Immunosuppresseurs (notamment les anti-JAK).

Soyons cependant vigilants : la prise continue et massive de médicaments focalisés sur la suppression des symptômes peut contribuer à des excès. Ces derniers se traduisent alors par l’accumulation de toxines qui viennent solliciter davantage encore nos émonctoires déjà à saturation. Un effet cumulatif synonyme d’affaiblissement de leurs fonctions premières.

Ces émotions refoulées

L’existence de l’axe cerveau-intestin a fait l’objet de nombreuses études plus passionnantes les unes que les autres. Aujourd’hui, elle ne fait plus de doute. Il est donc possible d’agir sur les troubles de l’humeur (anxiété, stress ?…) , voire sur la dépression en régulant notre microbiote intestinal et… inversement.

Or, notre organisme a tendance à imprimer tout ce qui n’est pas…exprimé. Lorsque nous refoulons les émotions qui nous animent, elles se gravent dans notre mémoire cellulaire. Les blocages émotionnels sont autant d’auto-agressions qui ressemblent à s’y méprendre au mécanisme de la maladie auto-immune qu’est la RCH.

Pourquoi refoulons-nous nos émotions ? Parce que pendant longtemps, les valeurs sociétales ont exigé de nous tous un comportement neutre, professionnel et… de façade ?. Exit l’expression de l’identité, du personnel et du vécu. Place à l’efficacité et à la rapidité. 

Changer de l’intérieur

La bonne nouvelle, c’est que les mentalités changent. De plus en plus d’études et d’articles font remonter à la surface les blessures engendrées par cette aseptisation individuelle et, à terme, collective. Les entreprises ne sont pas en reste et semble encourager une culture plus ouverte. Les signes sont là, même si encore timides…

Cela dit, si chacun de nous adopte une nouvelle posture, petit à petit, nous pouvons favoriser une autre dynamique ?, plus saine et équilibré entre la sphère fonctionnelle et émotionnelle.

Libérer pour verbaliser

A notre échelle, libérons la pensée et la parole. Les cercles qui y sont dédiés sont un bon début pour échanger, apprendre, rebondir et repartir du bon pied. Le partage d’expériences émotionnelles donnent l’exemple et font tomber les tabous.

Autre atout pour libérer et verbaliser nos émotions : poser les mots. L’écrithérapie ✍️ agit en ce sens, tout comme la rédaction d’un journal ou de mantras et pensées du jour (gratitude !).

Cette approche permet de reconnaître les émotions, les accueillir et…les poser ailleurs qu’en nous-mêmes.

La transformation naturopathique

Les différentes pistes abordées ici (liste non exhaustive ?), montrent à quel point l’approche holistique permet d’intervenir de façon positive et cohérente sur plusieurs fronts. Elle se fonde sur la richesse même de notre organisme et de ses composants : tout est relié et en agissant sur une sphère, nous pouvons en améliorer une autre.

Nous sommes bien loin de préceptes de la consommation standardisée et cloisonnée qui consiste à promouvoir une seule et même approche pour tous ! C’est d’ailleurs avec espoir que nous pouvons nous tourner vers l’avenir à l’heure où des soins tels que la transplantation du microbiote fécal (TMF) ou la neurostimulation vagale font de plus en plus parler d’eux.

Quel est l’objectif naturopathique ? La mise en place d’un plan d’action holistique et personnalisé porteur d’une transformation durable tant de l’organisme que du savoir-être.

? Pssss : les troubles digestifs plombent votre quotidien ? Restez à l’écoute de mon actualité sur les réseaux sociaux @bysohealthy pour découvrir ce que je prépare rien que pour vous !

ℹ️ Toute modification significative de nos habitudes doit se faire dans le cadre d’un accompagnement et suivi professionnel. Prenez rendez-vous ici.

? Pour en savoir plus sur mon approche naturopathique, je vous invite à explorer mon site. 

Sonia

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