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Découvre les neurotransmetteurs

Pour bien comprendre ce que sont les neurotransmetteurs et leurs enjeux, j’aime utiliser une image. Il s’agit de messagers chimiques qui apportent toute une foule d’informations aux cellules nerveuses. Pour cela, ils ont la particularité d’être capables de traverser l’espace séparant les cellules nerveuses, autrement appelé synapse. Ils interviennent ainsi dans nos émotions et mécanismes comportementaux : joie, récompense, quiétude, apaisement, concentration… 

C’est justement là que réside leur intérêt. Sans que nous n’y prêtions la moindre attention, ils régulent tout au long de notre vie notre comportement, qu’il soit alimentaire ou sportif, par exemple.

Cerveau, mais pas que…

Lorsque l’on parle de neurotransmetteurs, nous pensons immédiatement au cerveau. Pour continuer dans la métaphore, celui-ci est le centre de commandes de notre organisme. 

Mais il n’est pas tout seul ! Ton deuxième cerveau, celui entérique (des intestins), a lui aussi son mot à dire, notamment grâce au nerf vague. (Je lui ai d’ailleurs consacré une de mes précédentes Newsletters. Pour t’inscrire, c’est par ici !)

En effet, c’est ce nerf qui relie le système nerveux central au système nerveux entérique, permettant ainsi aux neurotransmetteurs d’être véhiculés entre l’un et l’autre et d’atteindre les cellules nerveuses. C’est un véritable dialogue entre les deux qui s’installe.

Deux catégories de neurotransmetteurs

1 – Les excitateurs : il s’agit des neurotransmetteurs qui déclenchent l’influx nerveux dans la cellule nerveuse qui reçoit le message (cellule post-synaptique). Leur rôle est de lancer une action ou un processus.

2 – Les inhibiteurs : ils freinent ou empêchent le déclenchement d’un influx nerveux. Le message qu’ils livrent à la cellule post-synaptique est dit “inhibiteur”. Leur rôle est donc en quelque sorte de mettre en veille la cellule post-synaptique qui ne recevra pas le message. Ils participent ainsi à l’absence ou à l’arrêt d’une action.

Quels sont les principaux neurotransmetteurs ?

Il existe de très nombreux neurotransmetteurs. Environ une cinquantaine d’entre eux a été clairement identifiée. Je te propose de faire connaissance avec les principaux neurotransmetteurs. 

Par “principaux”, j’entends les mieux connus intervenant dans les fonctions et activités extrêmement courantes de notre vie. Qui n’a pas ressenti une émotion ou piqué une colère lève la main…!

Parmi les principaux neurotransmetteurs, nous retrouvons :

• Le GABA : c’est le principal neurotransmetteur inhibiteur du cerveau. Il aide à équilibrer l’activité neuronale nous permettant de dormir, de ralentir ou de nous relaxer. Son déséquilibre peut causer anxiété et insomnie, par exemple.
• La noradrénaline : c’est elle qui régule l’attention, la vigilance et l’éveil, notamment dans le cadre d’une réaction au stress.

Les deux stars en consultation

En consultation, deux neurotransmetteurs animent très souvent nos échanges : 

• La dopamine : ce neurotransmetteur entre en jeu dans les mécanismes de récompense, motivation, recherche de plaisir ou encore dans la régulation de l’humeur. Son déséquilibre est associé par exemple à la dépression ou à la dépendance. Lors de nos rencontres en cabinet, elle occupe une place importante car elle est impliquée dans la dépendance au sucre.Elle est tellement addictive que je dis souvent que l’on n’est pas dépendant au sucre, mais à la dopamine même !
• La sérotonine : fabriquée à 85% dans ta muqueuse intestinale, elle est souvent appelée “l’hormone du bonheur” car en relation avec l’humeur. Elle aussi revient souvent lors de nos échanges. En effet, elle est entre autre responsable de la sensation de satiété et de l’appétit. Le monde scientifique s’est aperçu que quand il y a déficit de sérotonine, il y a des addictions qui s’installent.

C’est lorsqu’ils sont déséquilibrés que les neurotransmetteurs ont un impact direct sur nos comportements. Quelles stratégies naturopathiques adopter pour les soutenir ? 

La luxopuncture

Pratique non invasive, indolore et inspirée de l’acupuncture de la médecine traditionnelle chinoise, elle vise à réguler les neurotransmetteurs. Elle permet ainsi d’agir directement et efficacement sur les comportements addictifs et/ou compulsifs. En effet, elle rééquilibre les neurotransmetteurs tels que la dopamine, la sérotonine et le GABA.

Je la pratique en cabinet et t’invite à la découvrir en détail ici.

L’activation du GABA

Notre mode de vie actuel fait l’apologie de la rentabilité et de l’activité continue. Afin de contrebalancer cette sur-stimulation, relancer le GABA est un neurotransmetteur essentiel car il agit sur ton stress et ton anxiété. Découvre tous ses bienfaits et son rôle ici.

Pour cela, la qualité du sommeil doit être préservée au maximum. Encore une fois, la luxopuncture peut aider en ce sens. 

De plus, afin de réactiver le GABA, je conseille de booster la consommation de légumes, notamment à feuilles vertes. Il est important également de ne pas délaisser les protéines animales (œufs, viandes blanches…). Indispensables à la production de GABA, ces protéines sont mieux assimilées au petit-déjeuner et au déjeuner. Les protéines végétales sont à privilégier le soir. Ces protéines sont des acides aminés qui permettent la fabrication des neurotransmetteurs.

Malgré les injonctions constantes de notre mode de vie frénétique, n’oublions pas que notre organisme doit pouvoir se mettre au repos pour se régénérer. 

Tout comme notre mental. C’est pourquoi la relaxation, la méditation et la pleine conscience (appliquée aussi à ton alimentation !) sont autant de pratiques à favoriser. Il existe de nos jours toute une panoplie d’approches, du earthing au shinrin-yoku japonais, le choix ne manque pas.

La stimulation du nerf vague

Le nerf vague relie nos deux cerveaux et joue un rôle essentiel dans la transmission des informations. Afin d’en assurer le fonctionnement optimal, il est possible de le stimuler naturellement.

Nous pouvons pour cela faire appel à l’hormèse, dont je t’ai parlé tout récemment ici. L’exposition au froid intense représente une méthode efficace. Elle soumet naturellement l’organisme à un stimuli afin d’en provoquer la réaction et l’adaptation.  Le système parasympathique prend alors le dessus afin de favoriser repos, relaxation et digestion. Parmi les méthodes “froides”, citons par exemple la cryothérapie corps entier.

La respiration

La respiration est tellement innée et naturelle en nous que nous n’y prêtons pas souvent attention. Pourtant, elle représente une des clés les plus efficaces à notre portée. Y compris lorsqu’il s’agit de soutenir nos neurotransmetteurs. Sans oublier qu’elle stimule elle aussi ton nerf vague !

Pour bien respirer et apprendre à respirer, je conseille la cohérence cardiaque, capable d’encourager la mise au repos de ton organisme et de ton mental. Le pranayama est une autre technique qui nous vient du yoga et qui permet de respirer réellement et profondément pour agir sur ton mental.

L’activité physique par les méthodes douces  

Pratiquée régulièrement et avec modération, l’activité physique stimule les neurotransmetteurs, sérotonine et dopamine en tête. Mieux vaut éviter les excès, responsables d’une hausse des niveaux de stress et du dérèglement conséquent de ton microbiote. Ce n’est pas l’effet recherché ici.

En revanche, les activités dites “douces” de type yoga, marche ou Chi Gong sont très adaptées.

L’enjeu est de taille !

Prendre conscience des mécanismes de tes cellules neuronales et des neurotransmetteurs ainsi que de l’importance de leurs répercussions en vaut la chandelle. 

Cela passe par l’adoption d’une hygiène de vie qui permet de favoriser le bon fonctionnement des neurotransmetteurs en prenant soin de tes deux cerveaux. L’enjeu est de taille : ton équilibre émotionnel, l’optimisation de ta fonction cognitive ainsi que l’ensemble de ta santé mentale.

Sonia