La perturbation endocrinienne est un concept né il y a une vingtaine d’années . Elle part du principe que des substances chimiques, d’origine naturelle ou artificielle, étrangères à notre organisme viennent perturber notre système endocrinien et provoquer des effets délétères sur notre santé et celle de nos descendants.
Dans les années 70, c’est l’affaire du distilbène qui va faire exploser la notion de perturbateurs endocriniens sur la scène scientifique et médiatique. Dès lors, des études ont été faites sur les perturbateurs endocriniens et ont permis de déterminer le champ d’action de ces derniers.
L’alimentation et les perturbateurs endocriniens
Les perturbateurs endocriniens modifient la production naturelle des hormones. Ils imitent les actions des hormones en se substituant à elles et ils finissent par freiner l’action de ces hormones.
Toutes ses actions ont des conséquences lourdes sur l’organisme. En effet, les perturbateurs endocriniens altèrent les fonctions de reproduction et entraînent des malformations des organes reproducteurs. Ils sont à l’origine de certaines tumeurs, perturbent le fonctionnement de la thyroïde ainsi que le développement du système nerveux, etc.
Il existe plusieurs sources de contamination aux perturbateurs endocriniens mais les plus connues sont l’eau et l’alimentation.
En effet, la contamination des sols de culture (les pesticides, insecticides, raticides, herbicides,..) ainsi que les résidus hormonaux dans la viande constituent des sources potentielles de perturbateurs endocriniens. De plus, ces perturbateurs endocriniens, présents dans l’industrie agroalimentaire, se développent dans l’environnement et dans le temps en imprégnant les sols, l’eau et l’air.
Nous comprenons donc encore une fois l’importance d’une alimentation biologique.
Aussi, beaucoup de perturbateurs endocriniens peuvent être présents dans les produits manufacturés de notre alimentation, comme les produits de combustion, les produits industriels domestiques tel que le bisphénols A (le passage de substances nocives de l’emballage vers les aliments).
Là encore privilégions une alimentation naturelle et non industrielle.
Les perturbateurs endocriniens trouvent également leur provenance dans les phyto-œstrogènes de certains végétaux (soja).
Les autres sources de perturbateurs endocriniens
L’air et certains produits industriels représentent des sources d’exposition aux perturbateurs endocriniens (les pesticides, insecticides, raticides, herbicides, le paraben présent dans quelques cosmétiques, certains solvants des produits ménagés). Ces produits chimiques détruisent, entre autre, les cellules des testicules qui fabriquent les spermatozoïdes, ces perturbateurs endocriniens peuvent donc être à l’origine d’une stérilité masculine grandissante.
De nombreuses alternatives aux produits ménagers à risque existent : savon de Marseille, vinaigre blanc, bicarbonate…
Pour chasser les moustiques l’été, au lieu d’utiliser des insecticides, il est préférable de faire pousser de la menthe dans la cuisine ou la salle de bain (endroits humides et chauds où naissent les larves de moustique). La menthe a pour action de repousser les moustiques tout comme l’huile essentielle de citronnelle sur la peau.
Les hormones naturelles ou de synthèse représentent aussi un point de départ des perturbateurs endocriniens. Ces hormones, à visée thérapeutique (contraception, hormonothérapie, …), en étant rejetées dans la nature par les excréments humains et animaliers constituent une source de perturbateurs endocriniens.
Les perturbateurs endocriniens et la recherche
L’étude de l‘impact des perturbateurs endocriniens sur notre santé et sur l’environnement est une priorité de la recherche médicale. Mais ce travail s’avère très compliqué car une seule exposition aux perturbateurs endocriniens n’aura pas d’impacte pas sur notre santé. C’est la fréquence avec laquelle nous sommes en contact avec les perturbateurs endocriniens qui constitue un danger pour notre organisme. De plus, leurs effets délétères ne se ferait ressentir que tardivement, ce qui ajoute une complexité à les étudier.
La multiplication de perturbateurs endocriniens, même à faibles doses, favoriserait l’effet toxique de ces derniers sur notre santé. Effectivement, certaines molécules prisent individuellement n’ont aucun effet, mais l’addition de celles-ci est nocive. C’est ce que les scientifiques appelle vulgairement « l’effet cocktail« . Les différentes sources de perturbateurs endocriniens interagissent entre elles augmentant alors leur impact sur notre système hormonal.
De plus, l’état général de l’organisme va contribuer à l’impact de ses perturbateurs endocriniens sur notre santé. Là encore, un organisme en bonne santé pourra mieux résister aux attaques de ces perturbateurs. Privilégions donc un sommeil de qualité, une alimentation bio et naturelle, des contacts réguliers avec la nature (cela stimule notre système cortico hypotalamo endocrinien).
Stimulons notre immunité en consommant suffisamment d’acide gras essentiels et d’oligo-éléments afin de maintenir notre homéostasie et renforcer nos défenses contre ces perturbateurs endocriniens.
Et pour ce faire : mangeons bien, bio est bon !
Naturellement votre !
So.
Pour prendre rendez vous : sonia-naturopathe-bordeaux.fr