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Le chocolat est à la fête !

Temps de lecture : 6 minutes

Le chocolat dans tous ses états

Dès que les célébrations approchent, le chocolat revêt sa plus belle parure et fait des heureux. Il s’offre et il se reçoit. C’est un gage de gourmandise partagée.

Faisons ensemble un tour d’horizon festif et informatif dans le fabuleux monde du chocolat : composants, bienfaits, questionnements, décryptage.

Lis bien jusque’à la fin. Une petite surprise du chef t’y attend !

Cacao ou chocolat ?

Il n’y a pas de chocolat sans cacao. En revanche, le cacao existe sans chocolat. 

Explication : le cacao entre dans la composition du chocolat. C’est un aliment à lui tout seul (et même plus que ça !). Le cacao est le produit des fèves de cacao produites par les cacaoyers. C’est en Amérique latine et centrale qu’ont été retrouvées les premières traces de chocolat. 

Selon la légende, les Mayas le consommaient déjà sous forme de boisson lors de rituels ou événements sociaux et familiaux marquants (mariages, funérailles, rites…).

C’est une origine fascinante que celle du chocolat. Tel un fil conducteur, il relie les célébrations de nos sociétés à travers les siècles. Loin d’être statique, il a évolué tout comme notre perception et compréhension de ce qu’il peut nous apporter.

Cacao : la mine d’or

Le cacao, composant premier du chocolat, renferme à lui tout seul une multitude d’éléments bénéfiques, parmi lesquels :

  • Les flavonoïdes (flavanols) : il s’agit d’anti-oxydants qui protègent tes cellules du vieillissement précoce (stress oxydatif), favorisent l’activité des mitochondries (les “centrales énergétiques” de tes cellules), entretiennent la mémoire et agissent contre l’agression des radicaux libres. De plus, ils réduisent les risques de maladies cardio-vasculaires et favorisent la circulation sanguine.
  • Le magnésium : il intervient dans la régulation de ton système nerveux. Il facilite le sommeil, apaise et combat le stress.
  • Le fer : particulièrement utile pour les personnes qui font de l’anémie.
  • La théobromine et la phényléthylamine : ensemble, elles stimulent la production de la sérotonine, neurotransmetteur également connu comme l’“hormone du bonheur”. Elles participent donc à l’équilibre de ton humeur.
  • Les prébiotiques : le cacao contient aussi des polyphénols qui nourrissent les bonnes bactéries de ta flore intestinale. Pour qu’ils puissent être convertis en agents anti-inflammatoires, mieux vaut consommer le cacao en l’associant à d’autres prébiotiques.

Quel type de cacao ?

Pour profiter pleinement de ses innombrables richesses, mieux vaut choisir le cacao judicieusement.

Sa qualité dépend entre autre de sa teneur en nutriments. Elle varie en fonction de son origine et de sa variété. Lis les étiquettes et donne la priorité au cacao bio et équitable. Tu peux t’aider pour cela des labels tels que AB (Agriculture biologique), Label équitable, Oxfam ou Havelaar. 

Elle dépend aussi des processus appliqués aux fèves, tels que leur fermentation ou torréfaction.

Le cacao proposé en grande surface ne contient que très rarement un pourcentage suffisant de…cacao (je sais, c’est ironique.)… Celui-ci étant un produit cher, il est souvent “coupé” avec du sucre, bien moins onéreux. C’est ainsi que le cacao de marques très connues contient une proportion plus élevée de sucre que de cacao. J’y reviendrai ci-après, mais les étiquettes sont ta première feuille de route pour écarter les produits de piètre qualité.

Les processus de préparation

J’y ai fait allusion plus haut, les processus de préparation du cacao ont leur importance. Comme pour toute cuisson d’aliments, ils peuvent réduire la qualité du produit de départ.

Pour que le cacao soit préservé, mieux vaut une fermentation par petites quantités. Elle sera suivie d’une torréfaction douce, à basse température. Cette dernière est préférable à celle industrielle à haute température. Les températures de cuisson élevées s’apparentent à une transformation du produit brut qu’elles finissent par appauvrir.

Tout cru

Quel cacao privilégier alors ? Celui qui conserve au mieux tous ses atouts, c’est le cacao cru. Il s’agit du cacao qui, justement, n’a pas subi les processus de préparation qui en altèrent la composition.

Il conserve ainsi par exemple les enzymes digestives sensibles à la chaleur. Elles aident à la bonne digestion des aliments et sont utiles pour prévenir les troubles digestifs. Cela est d’autant plus vrai que le cacao cru préserve également ses fibres, elles aussi garantes de la santé intestinale.

Parmi les anti-oxydants présents dans le cacao cru, la vitamine C. Son apport permet de soutenir le système immunitaire tout en favorisant la production de collagène indispensable à la bonne santé de ta peau, de tes articulations et de tout ton tissu conjonctif.

Il se présente le plus souvent sous forme de pâte dense, de poudre ou d’éclats et peut être consommé en tant que super-aliment. 

Qu’en est-il du chocolat ?

A partir du moment où il est élaboré selon de sains préceptes, il peut également être bénéfique. La première condition étant, bien entendu, qu’il contienne suffisamment de cacao. Au minimum, un bon chocolat doit contenir 70% de cacao. Son goût intense et amer peut en décourager plus d’un. Toutefois, il est possible de t’y habituer progressivement. Commence avec du chocolat à 60% de cacao, puis augmente progressivement jusqu’à en apprécier toute la complexité et richesse.

La deuxième condition consiste à décrypter les étiquettes. Pour cela, tu peux les scanner avec un outil tel que l’app Yuka, par exemple. En effet, la plupart des chocolats proposés à la vente contiennent des additifs à éviter. Ce type d’app t’en révélera la liste.

Tu pourras ainsi porter une attention toute particulière à la présence indésirable de :

  • Conservateurs, 
  • Emulsifiants, 
  • Colorants, 
  • Arômes artificiels, 
  • Huiles végétales transformées et 
  • Exhausteurs de goût.

Troisième indice : la liste des ingrédients. Plus elle est longue, plus elle est suspecte. Trois ingrédients suffisent pour élaborer du chocolat : la pâte de cacao, le beurre de cacao et le sucre.

D’autres ingrédients, y compris naturels (beurre de cacao, huile de palme, par exemple), sont à éviter ou choisir avec soin. Leur présence est directement liée au type de chocolat choisi parmi les trois grandes familles disponibles. Préfère toujours le chocolat à base de “pur beurre de cacao”.

Dernier indice : l’habit ne fait pas le… chocolat. Ce n’est pas parce qu’un chocolat est de couleur noire, qu’il est fort en cacao. Le chocolat pâtissier contient seulement 54% de cacao malgré sa couleur sombre.

Trio de chocolats

Justement, les voici, ces trois catégories de chocolat :

  • Blanc : d’aucuns estiment qu’il ne s’agit pas de chocolat. Et pour cause : il contient essentiellement du beurre de cacao et du sucre, jusque’à 60% ! Autant dire qu’il ne reste pas grand-chose du cacao et de ses bienfaits. A éviter.
  • Au lait : il renferme essentiellement du beurre de cacao, du sucre et du lait. Ce dernier peut être soit en poudre, soit concentrée. D’ailleurs, c’est en 1866 que le lait en poudre est inventé… et en 1875 qu’il est ajouté au chocolat pour donner naissance à sa version lactée. Il se dénote lui aussi par une forte teneur en sucre. Le lait, quant à lui, peut entraver la bonne absorption des anti-oxydants du cacao. Ce chocolat est également à éviter.
  • Noir : les bienfaits du cacao se retrouvent de préférence dans le chocolat noir avec une concentration élevée en cacao, soit plus de 70% si tu souhaites faire un choix de qualité.

Consommer le chocolat

Même si le chocolat ne conserve pas toute la richesse originelle du cacao, tu peux en consommer dans le cadre d’une alimentation naturelle équilibrée et d’un choix éclairé.

Pour profiter d’apports de qualité, je te conseille d’éviter les excès. Comme toujours, le poison, c’est la dose. Pendant les fêtes ou lors des occasions spéciales, le chocolat (de qualité !) a toute sa place. 

Afin de le consommer raisonnablement, pense à l’associer à d’autres aliments. Les fruits secs, par exemple, sont un excellent accompagnement qui limitera, qui plus est, le pic glycémique. D’ailleurs, toujours pour cette même raison, mieux vaut le consommer en fin de repas plutôt qu’entre les repas.

Il peut être saupoudré ou parsemé en éclats avec parcimonie sur les yaourts ou les salades de fruits. Il s’intègre à merveille dans tes energy balls en y apportant tous ses bienfaits.

Limite ton absorption de chocolat si tu es particulièrement sensible à la caféine contenue dans le cacao.

TIP : Dans tous ces exemples, tu peux remplacer le chocolat par du cacao cru pour un effet encore plus bienfaisant !

Bonus : une boisson qui réchauffe le corps et le cœur

Le cacao cru peut aussi se consommer sous forme de boisson. C’est la recette que je te propose pour  découvrir le cacao cru et apporter une touche chaude et voluptueuse à ce mois de décembre.

Ingrédients :

  • 1 cuillère à soupe de cacao cru bio (en pastilles ou en poudre)
  • Un peu de cannelle (c’est une épice qui apporte beaucoup de chaleur, parfaite par les temps qui courent)
  • 200ml de lait d’amandes bio (je te donne cette quantité à titre indicatif, tu peux la modifier en fonction de tes goûts)

Préparation :

  • Commence par faire chauffer le lait d’amandes bio à feu doux. 
  • Ajoute ensuite le cacao en prenant soin de touiller régulièrement pour l’aider à fondre de façon uniforme.
  • Une fois le cacao fondu, éteins le feu et verse la préparation chaude dans ton mug préféré (il n’y a pas de mal à se faire du bien !)

TIP : le cacao cru peut avoir un goût tranché. Pour l’adoucir, tu peux ajouter un peu de miel (le vrai miel) ou de sirop d’agave à la mixture finale.

  • Ajoute une pincée de cannelle et…apprête-toi à déguster en pleine conscience cette boisson énergisante, nourrissante et réconfortante.

Il ne me reste plus qu’à te souhaiter de très bonnes fêtes !

Sonia

Pssssst : tu es en panne d’idées de recettes saines pour cette fin d’année ? Tu peux trouver tout plein d’inspiration sur ma chaîne YouTube , ainsi que dans cet article consacré à un repas festif et healthy.

Photos : Delphine Hourlay, Eva Bronzini, Roman Odintsov, Igor Ovsyannykov, Daniel Dan, Maxime Levrel, Samerdaboul, Eva Bronzini, Pham Ngoc Anh, Paola Marchesi, Polina Tankilevitch et Ana M via Pexels.

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