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L’andropause, nouvelle étape pour l’homme

Bien moins médiatisée que son pendant féminin la ménopause, l’andropause concerne les hommes, un quinquagénaire sur 5. Face aux nombreuses informations contradictoires, faisons le point ensemble. Mieux la comprendre est une démarche essentielle afin de pouvoir apporter des réponses concrètes. Alors, quelles en sont les manifestations ? Quel soutien la naturopathie peut-elle apporter ?

Andropause ou D.A.L.A.

Le terme « andropause » puise sont étymologie dans la langue grecque, « andros » signifiant « homme » et « pausis » signifiant « arrêt ». Ces dernières années, un acronyme plus spécifique est apparu : D.A.L.A., soit Déficit Androgénique Lié à L’âge.

Ce déficit survient progressivement chez l’homme qui, contrairement à la femme, ne subit pas une chute hormonale soudaine et massive. La décrue hormonale de la testostérone se fait lentement à partir de la trentaine. Toutefois, il est vrai que l’âge peut sensiblement varier d’un sujet à un autre… Et que les dernières recherches ont tendance à montrer que l’âge est en réalité secondaire.

Il est important de souligner que l’andropause n’est aucunement liée à une pathologie. Il s’agit en effet d’un phénomène physiologique naturel. C’est en quelque sorte un témoin du vieillissement chez l’homme.

Comment l’andropause se manifeste-t-elle ?

L’andropause se manifeste avant tout par une baisse de la testostérone et donc de la sécrétion d’androgènes. Ces derniers sont nécessaires à la stimulation et au développement des caractéristiques masculines. Pendant la puberté, ils permettent notamment le développement de l’appareil génital, des muscles, de la pilosité et de la libido.

Les manifestations les plus courantes de l’andropause :

-palpitations cardiaques,

-troubles de l’érection,

-baisse de la libido,

-prise pondérale,

-sudation excessive,

-troubles du sommeil,

-diminution de la masse musculaire,

-perte de cheveux,

-manque de combativité,

-absence de motivation,

-baisse du rendement au travail,

-fatigue chronique et

-troubles psychiques pouvant aller de la mésestime de soi jusqu’à la dépression.

Notons au passage que l’andropause n’est pas en relation avec une baisse de la fertilité chez l’homme.

Hygiène de vie : alimentation first!

Nous allons voir ici que l’hygiène de vie est la clé de la réponse naturopathique, à commencer par l’alimentation. D’ailleurs, les conseils mentionnés ci-après s’appliquent aussi aux femmes…

Mieux vaut privilégier des aliments riches en zinc (fruits de mer…), en vitamine E (graines germées, oléagineux…) et en vitamine B9 (légumes à feuilles vertes).

Les acides gras vont également venir enrichir ces apports. Ils sont présents dans les poissons gras, les œufs et les huiles vierges première pression à froid et bio – au moins deux cuillères à soupe par jour, sans les chauffer – les huiles de colza et de noix. L’huile d’olive est à consommer avec grande modération car elle est riche en oméga 6 déjà fortement présents dans notre alimentation. Les acides gras exercent un effet bénéfique sur le maintien de la santé mentale. Le « bon » gras est nécessaire au quotidien. Alors, allez-y : du gras, du gras !

Enfin, on peut réduire le risque de diabète et de syndrome métabolique en adoptant une alimentation à indice glycémique bas. Dans ce cas, mieux vaut faire la part belle aux farines et céréales complètes et au pain au levain naturel. Dans le même temps, on évitera les farines blanches (raffinées) ainsi que tous les sucres présents dans les produits industriels. Le sucre est connu pour faire chuter drastiquement le taux de testostérone et dérégler notre système hormonal. Il peut être éventuellement remplacé par la stévia, la pectine ou les dattes.

Dans tous les cas de figure, il est préférable de favoriser une alimentation vivante et saine, comme celle décrite dans cet article sur le blog.

L’alcool et le café devraient être consommés avec grande modération – voire éliminés – car ils contribuent à l’acidification de votre terrain. L’alcool est synonyme de calories vides… n’apportant aucun bienfait à notre organisme. Consommé en trop grandes quantités, il atrophie les gonades et diminue la capacité sexuelle.

Quant aux additifs, conservateurs, exhausteurs de goûts en tout genre, il contribuent eux aussi au dérèglement de notre système hormonal. Mieux vaut donc les éviter !

Vive le sport !

L’activité sportive modérée contribue à oxygéner les cellules et à lutter contre le stress et le surpoids. Privilégiez les activités en plein air et de préférence dans un parc, une forêt, au bord de l’eau (ions négatifs !). Le mouvement ainsi pratiquée permettra de retrouver équilibre et bien-être tant physiques que psychologiques. Qui plus est, la pratique d’une activité sportive est responsable de la production de testostérone et de l’amélioration de notre activité surrennalienne. Les glandes surrénales fabriquent le cortisol et l’adrénaline. Or, le sport récupère les deux et régule ainsi l’activité des glandes surrénales, responsables elles aussi de l’apparition des troubles de l’andropause.

(Re)faire de beaux rêves

Parmi les manifestations de l’andropause, les troubles du sommeil. Lorsqu’ils sont importants, ils peuvent nuire fortement à la qualité de vie et à la santé car le corps se régénère la nuit. Sans oublier que le pic de testostérone se produit pendant le sommeil. Une séance de détente ou de méditation avant le coucher peut être bénéfique. Les plantes favorisant la relaxation peuvent être absorbées en tisanes : la mélisse ou la passiflore sont d’excellentes alliées. Et vous pouvez retrouver tous mes conseils sur le sommeil dans cet article.

 

Et la libido dans tout ça ?

Nous avons vu que les manifestations de l’andropause incluent la chute de la libido. Afin de la prévenir et de la réduire, les plantes offrent de bonnes solutions. A noter que le naturopathe est là pour ajuster la posologie au cas par cas.

La racine de gingembre stimule entre autre la production de sperme. Elle peut facilement venir agrémenter vos plats, se boire dans une tisane ou un thé.

La berce spondyle, la sarriette et la Croix-de-Malte sont un véritable trio de choc ! Elles sont fortement conseillées pour une consommation combinée des plus efficaces.

La maca présente l’avantage de soutenir la performance physique et mentale tout en stimulant le désir sexuel. Alors que le tribulus – plante qui nous vient de la médecine ayurvédique – stimule la production naturelle de testostérone.

Le fenugrec quant à lui a des effets cliniquement démontrés : il agit sur le désir et la vitalité sexuelle, la masse musculaire et les niveaux de testostérone.

Enfin, la Bulbine natalensis est connue pour ses vertus simulatrices de la production de testostérone.

Merci l’aromathérapie

Les huiles essentielles présentent l’avantage d’agir tant au niveau hormonal que de la stimulation de la libido.

Citons parmi celles les plus efficaces le cabreuva, huile douce et aromatique à diffuser ou à utiliser en massages (avec l’ajout d’une base d’huile végétale).

L’hélicryse italienne a également fait ses preuves en tant que stimulant de la libido.

Enfin, les huiles essentielles de gingembre, palmarosa, sauge sclarée, petit grain bigarade et d’ylang-ylang peuvent être utilisées en massages :  4 gouttes d’une de ces huiles ou de la synergie à parts égales à diluer dans une huile végétale.

Dans tous les cas de figure, l’utilisation des huiles essentielles requiert un support huileux neutre sous la forme d’une huile végétale.

 

Quelles autres approches ?

D’autres méthodes existent afin d’apporter un réel soutien aux hommes en andropause. Parmi celles-ci, la réflexologie endonasale. Egalement appelée sympathicothérapie, elle consiste à stimuler des points réflexes de la muqueuse des fosses nasales. Ces dernières sont tapissées de terminaisons nerveuses du système sympathique, d’où son deuxième nom.

Cette technique permet d’agir sur le système nerveux neurovégétatif et donc principalement sur la sphère neuro-psychique (stress) et la libido.

Plus généralement, la réflexologie permet d’agir sur des zones réflexes de notre corps afin de stimuler des organes bien précis pour améliorer notre état de santé général. Il existe plusieurs types de réflexologie parmi lesquels : la réflexologie plantaire – peut-être la plus connue -, la réflexologie auriculaire et la réflexologie endonasale mentionnée ci-dessus.

Dans la même lignée, la luxopuncture est une excellente réflexothérapie à adopter en cas de stress. Là aussi, on vient stimuler des points réflexes bien précis afin de réduire anxiété et stress. Indolore et non invasive, c’est une approche naturelle tout en douceur aux résultats efficaces.

Autre technique venant contrecarrer les effets néfastes du stress et de nos folles habitudes quotidiennes, la sophrologie. A mi-chemin entre la technique de relaxation et de méditation, elle vise avant tout à harmoniser le corps et l’esprit. L’avantage de cette pratique est qu’il n’y a pas de contre-indications. Extrêmement douce, elle vise à dynamiser les ressources et capacités de chacun afin d’améliorer le quotidien.

L’andropause, parlons-en !

Véritable étape dans le cycle naturel masculin, l’andropause et ses effets peuvent être appréhendés grâce à tout une panoplie d’approches naturelles. Non nocives et douces, elles contribuent à favoriser tant la vitalité physique que psychique de l’homme. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à en parler à votre naturopathe ! Il saura prêter une oreille attentive et vous accompagner afin que cette nouvelle page s’écrive le plus naturellement et aisément possible.

Sonia Robino

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