Le glucose est notre carburant. Il est indispensable pour nous donner de l’énergie ? . Mais dans le glucose se cache le sucre… Le mauvais sucre. Celui qui peut nuire à notre vitalité et avec le temps à notre santé. Le glucose et la naturopathie font partie de vos interrogations les plus fortes, alors je vais vous expliquer comment ce sucre agit et comment on peut éviter ses méfaits et ne garder que ses vertus !
Il faut d’abord que je vous explique comment se structure les glucides et leur mode de digestion pour bien comprendre la relation entre glucose et naturopathie.
Les glucides se divisent en 2 catégories :
- les sucres : le lactose (sucre du lait) , le saccharose (sucre en morceaux), le fructose (sucre des fruits) et le glucose (sucre simple),
- les amylacés ou amidon : pomme de terre, céréales (pâtes, riz, semoule,..) légumineuses (poix chiches, lentilles, haricots rouges,..)…
Sans vous faire un cours sur la physiologie digestive, voyons ensemble la transformation des glucides dans le tube digestif.
Le glucose et la digestion
Le saccharose ou sucre est digéré dans l’estomac en présence de l’acide chlorhydrique, il se divise alors en fructose et glucose. Si le saccharose est ingéré entre les repas (11h ou 17h par exemple) sa digestion est ultra rapide, de 5 à 15 minutes ⏩, glucose et fructose arrivent alors très vite dans le sang. Si le saccharose est ingéré en fin de repas, sa digestion s’effectue en 45 à 75 mn à peu près, le passage du glucose et du fructose dans le sang est alors lent et progressif.
Les amylacés (pain, céréales, tubercules, pomme de terre) sont des édifices de plusieurs milliards de molécules de glucose qui sont inutilisables par l’organisme en l’état, il faut les « découper » pour qu’ils soient assimilables. Ces amylacés sont donc d’abord transformés dans l’estomac sous l’action de l’acide chlorhydrique (ils sont divisés en maltose) puis les enzymes intestinales viennent parachever leur division en glucose afin de pouvoir passer dans le sang et atteindre le foie où il y sera stocké. On comprend donc qu’ils mettent plus de temps à arriver dans le sang, ce sont des sucres lents.
Le glucose mal consommé
Comme je vous le disais le glucose permet à notre organisme de produire de l’énergie, il nourrit nos muscles et notre cerveau. Mais consommé n’importe comment, le glucose peut nous faire du mal ?.
Consommé entre les repas, le sucre blanc (le raffiné, celui que l’on prive de ses atouts nutritionnels) ou les aliments qui en contiennent (il y en a partout dans l’alimentation industrielle) fait monter notre glycémie car il arrive rapidement dans le sang (taux de sucre dans le sang). Pour faire baisser ce taux élevé de sucre, le pancréas réagit alors en sécrétant de l’insuline et s’en suit une hypoglycémie (chute du sucre dans le sang), qui nous pousse à vouloir consommer à nouveau du sucre. Si ce phénomène se répète souvent dans la journée, en mangeant régulièrement de la nourriture industrielle (bonbons, sodas, viennoiserie, biscuits, pizzas, charcuterie, etc..), on épuisera notre pancréas qui n’arrivera plus à jouer son rôle de régulateur du glucose dans le sang, ce qui peut alors amener au diabète.
On en conclut qu’il vaut mieux consommer un aliment sucré en fin de repas. Une tarte au fruit, une compote ou un carré de chocolat mélangé au bol alimentaire (c’est à dire l’ensemble des aliments d’un repas qui ont été mastiqués, imprégnés de salive et qui sont arrivés dans l’estomac sous forme de masse compacte) mettra plus de temps à passer dans le sang et évitera à notre organisme le pic d’insuline nuisible à notre pancréas. Et cela suit la logique du dessert (le sucré à la fin du repas, donc mélangé au bol alimentaire), on respecte la gastronomie et la physiologie ! Je vous le répète la naturopathie est pleine de bon sens ?.
Notons aussi que la nourriture industrielle ajoute du sucre partout, nous en mangeons quelque fois sans même le savoir ! Nous savons bien qu’il y a du sucre dans les biscuits, les pâtes à tartiner, les barres chocolatées, les céréales du petit déjeuner, etc.. tous ces produits déjà remplis de toxines ?(émulsifiants, conservateurs, exhausteurs de goût, colorants, etc..). De façon plus insidieuse on retrouve du sucre dans la charcuterie, les conserves, les plats cuisinés, les pizzas, etc.. On en retrouve partout car le sucre est additif, faisant donc vendre !?…
Le glucose et l’intestin
Le sucre dont nous parlons favorise aussi les fermentations intestinales qui perturbent la flore intestinale (ou microbiote). Celle-ci altérée engendre de nombreuses pathologies chroniques (allergies, arthrose, inflammation ORL en tout genre, troubles nerveux, etc..). Toujours dans l’intestin, le sucre favorise la constipation, diverses affections du colon, aggrave les mycoses, notamment le candida albican (qui raffole du sucre !), qui provoque fatigue chronique, compulsions alimentaires et migraines.
En naturopathie lors de l’examen (le bilan de vitalité), la consommation de glucose de l’individu est observée, ce qui permet souvent de comprendre la cause d’une maladie. Le naturopathe est constamment en train d’enquêter sur le mode de vie de la personne (et de son alimentation en particulier), de ce qui est à l’origine de la pathologie pour mieux soigner de façon individualisé.
Le glucose et l’immunité
Le sucre tend à nous carencer en zinc. Et lorsque l’on sait que le zinc participe au bon fonctionnement de notre système immunitaire (une carence en zinc fait chuter notre immunité), on comprend que le sucre altère notre santé. De pus le sucre freinent l’action défensive des globules blancs sur les microbes. Une mauvaise consommation (vue précédemment) peut alors amener à une succession d’infections ou d’inflammations chroniques : otites, rhinites, bronchiolites, angines, rhino-pharyngites à répétition de nos chers petits ?.
Plusieurs études (Nasa Research Center) ont aussi constaté un lien entre la mauvaise consommation de sucre et les maladies cardio-vasculaires. Il peut aussi favoriser la cataracte et le vieillissement accéléré des tissus. Certains chercheurs ont vu une corrélation avec l’apparition de certains cancers (pancréas, côlon, endomètre) car les bactéries, les champignons intestinaux et les cellules cancéreuses prolifèrent en présence du sucre. On comprend donc l’intérêt du naturopathe (lors de l’anamnèse = échange approfondi entre la personne et le naturopathe) de connaitre les habitudes alimentaire de la personne pour la soigner et/ou lui éviter une pathologie lourde.
Le sucre et la scolarité
Lorsque l’on consomme du sucre on produit de la dopamine, l’hormone du plaisir, ainsi que d’autres hormones opioïdes hautement addictives (plus encore que la cocaïne ? ). On comprend mieux pourquoi les enfants en raffolent ? et ne peuvent plus s’en passer si on leur en donne trop régulièrement. J’ai déjà vu une petite fille en manque de sucre : hyper nervosité, agressivité, ingérable. Une fois sa « dose » de sucre prise, retour au calme, à la détente : une métamorphose. Stupéfiant ?.
Ceci explique alors que le sucre a aussi une responsabilité dans la déficience scolaire. Le glucose est indispensable pour le bon fonctionnement du cerveau mais la surconsommation de glucose, qui entraîne des pics d’insuline trop fréquents, amène chez l’enfant et l’adolescent, fatigue, sautes d’humeur, migraines, troubles du sommeil, difficultés à gérer les émotions… A ces conséquences comportementales s’ajouteront des perturbations dans le milieu scolaire.
Le bon glucose des amylacés
Pour résumer, il y existe donc le sucre blanc qui est un sucre rapide et qu’il faut éviter. Je vous assure qu’en le réduisant progressivement on arrive au bout de quelques semaines à s’en passer totalement. S’il est trop difficile de s’en passer on peut le remplacer par un peu de sirop d’agave ou de sirop de coco qui ont un Indice Glycémique bas (cela reste du fructose et en excès il est stocké sous forme de graisse).
Puis il y a le sucre que l’on nous cache, celui que l’industrie alimentaire met partout à notre insu ?. Une fois encore : cuisinons nous-même et laissons tomber les conserves industrielles, plats cuisinés, charcuterie, pizzas et autres fromages industriels dégoûtants et regardons les étiquettes avant d’acheter..
Enfin, il y a les amylacés qui constituent les sucres lents (ou complexes) et sont les glucides indispensables à notre organisme. Nous devons en consommer au déjeuner et au dîner afin d’assurer la bonne nutrition cellulaire, le maintien de notre potentiel vital homéostasique (c’est à dire la vitalité disponible dans l’organisme vivant) et la préservation de notre immunité. Notre organisme n’a pas besoin d’autres sucres que ceux là : légumes, algues, fruits, céréales complètes, légumineuses.
Quelques solutions pour réduire le sucre
- Cuisinons avec nos enfants ou seul, c’est bon pour notre corps et notre moral ?.
- Consommons des sucres lents au déjeuner et au dîner (lentilles, millet, sarrasin, pois cassés, pois chiches, haricots blancs, haricots rouges, quinoa, riz complet ou semi complet, pâtes complètes ou semi complètes, semoule…).
- Pour sucrer, préférons le sucre complet (rapadura), sucre de coco.
- Apprenons progressivement à nous déshabituer du sucre en rééduquant notre palais et celui de nos enfants.
- Autorisons la prise de « mauvais » sucre (bonbons, etc.) de façon exceptionnelle.
- Regardons les étiquettes avant d’acheter un produits industriel (il peut même y en avoir dans des crevettes sous vide !). Soyons responsables dans nos achats.
- Apprenons à sucrer avec d’autres saveurs, telle que la cannelle ou la vanille.
- Privilégions les fruits frais de saison.
Alors régaler vous d’amandes, de noix, de fruits frais pour les saveurs sucrées et bonnes pâtes (semi complètes) au pesto (fait maison http://chefsimon.lemonde.fr/gourmets/chef-simon/recettes/pesto-rouge-et-pesto-vert), de semoule dans vos légumes, de riz complet dans vos belles salades d’été ?
J’espère que ce billet vous aura sensibilisé à cette approche naturopathique, qui consiste à soigner en cherchant les causes dans l’hygiène de vie en général et l’alimentation en particulier. En supprimant la/les causes on peut prévenir, soigner et même guérir !
Bon appétit !
So.
Pour prendre rendez vous : sonia-naturopathe-bordeaux.fr
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Sonia Robino
août 19, 2017 at 12:37
Merci infiniment pour votre témoignage et votre soutien.
berrocal lisa
août 19, 2017 at 7:38
Excellent article, complet et précis. Pour ma part j’ai arrêté le sucre depuis de nombreuses années et je ne m’en porte que mieux. Je confirme : l’arrêt est difficile, mais ensuite le sevrage s’opère et l’on ne ressent plus aucun manque. Je continue à cuisiner des pâtisseries pour mes enfants et mon mari, mais cela ne me tente plus du tout…Bien entendu, je continue à consommer des fruits, ainsi que des céréales et légumineuses.